Protéger l’environnement
- Saviez-Vous Que
- Origines et Solutions
- Hystoire De Femmes
- Exercice: Votre Propre Hystoire
- Trois Choses Que Vous Pouvez Faire
Nous sommes nombreuses à reconnaître que la Terre est importante et précieuse. Mais nous ne savons peut-être pas à quel point elle est fragile et combien limitées sont ses ressources.
Trop de décisions et de comportements humains ont gravement mis à mal la santé de notre planète. Une foule de spécialistes sonnent l’alarme sur les dommages déjà faits et sur l’urgence de résoudre ces problèmes. Des gens de partout sont de plus en plus préoccupés par des enjeux environnementaux comme les changements climatiques, la pollution, la qualité de l’eau, la biodiversité, l’exploitation des ressources naturelles, les espèces menacées et la gestion des déchets, pour ne nommer que ceux-là.
Des espaces verts au pouvoir vert et du recyclage à la protection des ressources, des jeunes à travers le Canada s’attaquent aux problèmes environnementaux de manière dynamique et efficace. Vous aussi pouvez le faire.
- Le quart des forêts sauvages de la planète, 24% de ses terres humides et 20% de son eau douce sont situées au Canada, et tous ces systèmes sont menacés par notre manque de protection et par les changements climatiques.*
- En effet, les changements climatiques ont fait de l’Arctique canadien une des régions qui se réchauffent le plus vite de la planète. La réduction de la toundra et la fonte de la glace arctique mettent en danger une foule d’espèces, notamment le morse, le phoque et l’ours polaire.*
- L’exploitation des sables bitumineux de l’Alberta (de grands dépôts de pétrole brut lourd) pourrait détruire plus de 149 000 kilomètres carrés de forêt boréale – une région de la grandeur de la Floride – et on prévoit qu’elle va émettre plus de 141 millions de tonnes de gaz à effet de serre (GES) d’ici 2020 (c’est plus que le double de tous les GES produits par les automobiles et les camions au Canada).*
- Le Canada est l’un des pires émetteurs mondiaux de GES, se situant au 15e rang des 17 pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) pour les émissions de GES par citoyen.*
- En 2009, le Conference Board du Canada a classé le Canada au 15e rang sur 17 pays industrialisés pour sa performance environnementale.*
- À l’échelle internationale, ce sont les pauvres (soit en majorité des personnes de couleur) que touche le plus gravement la dégradation de notre planète. Elles et ils vivent souvent dans des régions où les entreprises exportent à peu de frais des déchets dangereux et polluants, notamment dans les pays en développement. Partout dans le monde, les gens vivant dans la pauvreté (particulièrement les femmes et les filles) sont les plus directement touchés par la dégradation de notre planète, forcés de vivre dans les régions où les entreprises exploitent le sol ou se débarrassent de produits toxiques. Il est difficile de contrer ces problèmes complexes en raison de la pauvreté et du manque d’accès à l’éducation et aux ressources.
L’initiative Stomp Out Smoke (S.O.S.) Est Née En 2005
YWCA St. Thomas-Elgin en Ontario a été approchée par la Youth Action Alliance pour sa longue expérience d’engagement des jeunes dans des initiatives positives.
En partenariat avec Elgin St. Thomas Public Health, S.O.S. a été créé par quelques jeunes qui souhaitaient sensibiliser le public aux dangers du tabagisme, encourager leurs pairs à ne pas fumer et influencer les politiques régissant l’usage et le placement des produits du tabac.
S.O.S. a attiré de plus en plus de jeunes qui ont acquis des compétences en matière de leadership, d’organisation, de travail d’équipe et de défense de droits, tout en apprenant l’art des réunions efficaces.
Des jeunes femmes de l’organisation ont pris l’initiative de tenter de transformer les parcs et les aires de récréation en espaces sans fumée.
Michelle Olivier (qui avait alors 16 ans) et Taylor Longfield (qui en avait 17) ont lancé la campagne My Park, My Game, My Air. Elles ont fait des recherches, consulté des gens, recruté des appuis, écrit aux décisionnaires politiques, organisé des délégations et préparé des présentations. De concert avec leurs collègues de S.O.S. Hayley Gustin (17 ans), Rylie Hunt (16 ans), Carrie McEown (17 ans), Shelby Champion (14 ans) et plusieurs autres bénévoles, les créatrices de My Park, My Game, My Air ont créé des messages visuels et utilisé les médias sociaux pour rallier d’autres appuis.
Les réalisations de la campagne
En octobre 2009, le conseil de ville de St. Thomas a édicté un règlement sur les parcs sans fumée, qui interdit le tabagisme à moins de 30 mètres d’un terrain de jeu, d’une pataugeuse ou d’un terrain de sport. En plus d’être une réussite extraordinaire pour S.O.S., les leaders de l’équipe et les bénévoles ont tiré de ce succès la réalisation qu’un désir de changement et un effort collectif peuvent mener à des victoires.
La plupart des spécialistes conviennent que notre culture industrialisée est à blâmer pour les crises environnementales actuelles. Certaines valeurs de la société moderne sont à l’origine des comportements destructeurs de l’environnement: la consommation, le consumérisme et le capitalisme (notre système économique), pour n’en nommer que quelques-uns.
Nous exploitons la Terre en épuisant rapidement ses ressources renouvelables et non renouvelables. Les sous-produits (souvent toxiques) de nos processus de production se multiplient, comme nos habitudes de surconsommation, et font de plus en plus de tort à l’environnement. Aucun des écosystèmes de la planète n’est aujourd’hui à l’abri de l’activité humaine — voilà à quel point notre impact est systématique.
Le Canada possède des lois environnementales, mais elles sont faibles et difficilement applicables. Nous devons persuader les gouvernements d’investir dans les énergies renouvelables et les technologies vertes. Les gouvernements devraient récompenser les programmes qui visent à protéger l’environnement et cesser de soutenir les initiatives qui polluent (comme l’extraction du pétrole en Alberta dans ces sables bitumineux), qui aggravent les changements climatiques ou qui menacent de précieux écosystèmes.
En décembre 2011, le gouvernement canadien s’est retiré du Protocole de Kyoto, une entente internationale sur l’imposition aux pays de cibles de réduction des émissions de gaz qui causent les changements climatiques. Le Canada est ainsi devenu beaucoup moins responsable de faire sa part pour résoudre la crise environnementale planétaire. Nous devons exhorter le gouvernement fédéral à adhérer de nouveau au Protocole de Kyoto, une entente vigoureusement endossée par des millions de personnes partout dans le monde.
En 2010, YWCA Muskoka (Ontario) s’est associée à l’organisation FemmeToxic pour un projet régional intitulé Femmes et environnement. Elles ont organisé des échanges animés sur la santé, l’environnement et les cosmétiques avec des participantes au programme d’été Girlz Unplugged.
FemmeToxic a été créée en 2009 à Montréal par des jeunes femmes très préoccupées par la quantité de toxines présentes dans les produits d’hygiène personnelle. Elles ont plaidé pour une meilleure réglementation de l’industrie des cosmétiques et pour que Santé Canada (un ministère fédéral) étiquète et contrôle les cosmétiques et des produits d’hygiène personnelle. FemmeToxic veut également habiliter les femmes et les filles à mieux connaître les ingrédients toxiques dans nos produits et leurs effets sur la santé, et à faire connaître des alternatives plus sûres.
Si vous êtres curieuse, le blog du projet est toujours accessible à FemmeToxic.com, ainsi que des tonnes de ressources incroyables!
Avez-vous déjà personnellement constaté une menace ou une destruction de votre environnement? Peut-être avez-vous vu des déchets répandus dans un parc, ou des arbres être coupés par un promoteur immobilier, ou un nuage de smog planer au dessus d’un centre-ville? Même si vous n’avez vu de crises environnementales qu’à la télé (comme le pétrole jaillissant dans le Golfe du Mexique pendant 3 mois après l’explosion d’un puits de forage en 2010), votre propre expérience sur le mépris de l’environnement est une étape importante vers un meilleur engagement pour le protéger.
*Agir en ligne. Beaucoup d’initiatives pro-environnement offrent aux gens de s’impliquer via Internet. Les sites et organisations BigWild.org, environmentaldefence.ca, Société pour la nature et les parcs du Canada, et Fédération canadienne de la faune ont une foule de campagnes qui feraient bon usage de votre engagement et votre soutien. Pensez aux enjeux environnementaux qui vous tiennent le plus à cœur et allez-y, cliquez!
*S’impliquer dans son voisinage. Renseignez-vous sur ce qui se passe dans votre région pour sauvegarder l’environnement. Il peut exister une équipe communautaire de nettoyage, une campagne pour persuader votre conseil municipal de faire du compostage, ou un programme de sensibilisation des enfants intéressés à la protection de la faune et l’aide aux espèces menacées. Recherchez le leadership d’une communauté autochtone près de chez vous pour en apprendre plus sur leur résistance à la dégradation environnementale. Les actions qui vous tiennent à cœur sont peut-être déjà en cours. Et sinon, lancez-en une!
*Écrire aux pouvoirs en place. La plupart des gouvernements provinciaux et territoriaux ont une ou un ministre de l’Environnement. Le gouvernement fédéral aussi. L’expression de vos préoccupations sur un enjeu environnemental et un appel à prendre des mesures législatives pour y remédier sont une bonne manière de commencer, pas à pas, votre effort pour sauver la planète.